Le macronisme ou l’insulte permanente à l’égard des plus faibles. 

Après l’entretien de dimanche soir dans lequel le président dit ne rien regretter de son début de quinquennat, la semaine actuelle marque un tournant dans le macronisme. 

Plus de maquillage ou de faux semblants, terminé le ni de gauche ni de droite, le mépris de classe s’affiche au grand jour, sans filtre. 
D’abord dans la bouche du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner accusant les chômeurs « de bénéficier des allocations chômage pour partir finalement deux ans en vacances ». Mais que connaît réellement cet homme, du monde du travail, de la galère qu’endurent des milliers d’hommes et de femmes quand ils cherchent un emploi, envoient des CV sans recevoir de réponse, se voient proposer des postes à rémunération indécente ? 

Non les chômeurs ne « profitent » pas des aides pour se la couler douce. Cette idée répandue par la caste des bourgeois est puante de mensonge !

Pour rappel, la fraude aux prestations sociales est estimée à 677 millions d’euros quand la fraude fiscale, elle, représente un montant de 21 milliards d’euros. Alors qui profite réellement du système ? 

La deuxième sortie anti-pauvre de la semaine est l’œuvre du directeur officieux du cabinet d’Emmanuel Macron, Pierre Gattaz. 

Reprenant la rhétorique gouvernementale, l’homme au pin’s « 1 million d’emploi », dénonce l’optimisation des chômeurs et accuse l’ISF d’être un poison qui fait fuir les riches. Après l’inversion de la hiérarchie des normes, le patron du MEDEF nous propose l’inversion des réalités. Encouragé par un gouvernement aux ordres de la finance, Gattaz se lâche et demande un contrôle journalier des chômeurs pour vérifier qu’ils cherchent bien du travail. 

Flicage des chômeurs, fin de leur droit en cas de refus de deux offres… « Au royaume du Macronisme la chasse des (est aux) pauvres est ouverte !

En revanche côté patronal comme gouvernemental, le silence est assourdissant quand il s’agit d’évoquer les 3250 familles qui ont 150 milliards d’euros dans les territoires offshore. Il est vrai qu’il est tellement plus simple de stigmatiser les pauvres, les chômeurs et les précaires que de s’attaquer à l’évasion fiscale ! 

Alors que selon une étude récente la France compte plus de 500 bidonvilles, qu’un français sur deux a déjà été pauvre ou craint de l’être (enquête Secours Populaire),  la France a besoin d’une autre politique que celle proposée par le budget 2018. 

La désormais fameuse théorie du « premier de cordée » se transforme en théorie du premier tour court. La solidarité sous Macron c’est la fin de l’ISF et la suppression des APL. Une solidarité de caste. 

Derrière l’apparence de nouveauté, le vernis ne cesse de se craqueler et laisse apparaître au grand jour une politique dont l’objectif unique est l’atomisation de notre modèle social. 

Mais au pays de Jupiter le peuple résiste. Nous le disons depuis le début, il n’existe pas de majorité dans ce pays pour valider le saccage des droits des travailleurs, des services publics et de notre modèle démocratique. 

Dans le cadre de la lutte contre les ordonnances, les résistances s’organisent et des victoires se dessinent comme chez les routiers ou les dockers. 

Le dernier sondage publié hier par le journal l’Humanité, où 65% des français réaffirment leur opposions à la suppression de l’ISF, témoigne d’une réalité, alors que certains voudraient voir un peuple aux ordres, les françaises et les français montrent une force de caractère qui laisse présager des choses positives. 

Alors il ne nous faut pas baisser les bras, car comme le disait Lénine « Dans une société fondée sur le pouvoir de l’argent, dans une société où les masses laborieuses végètent dans la misère, tandis que quelques poignées de riches ne savent être que des parasites, il ne peut y avoir de «liberté» réelle et véritable ».

 

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