Glyphosate : une autorisation de reconduction tachée de sang

Avec 18 pour (9 contre et une abstention), la commission européenne vient aujourd’hui d’autoriser pour 5 ans supplémentaires l’utilisation du glyphosate. Un scandale !

Alors que toutes les études montrent la dangerosité de cette substance, ce vote foule aux pieds le principe de précaution.

Au nom du devoir de transparence, les noms de celles et ceux ayant voté en faveur de l’autorisation d’utilisation du glyphosate pendant 5 années supplémentaires doivent être rendus publics. Ils devront un jour en rendre compte devant la justice.

Cette décision est un nouvel exemple de l’échec de l’Union Européenne actuelle. Une Europe soumise aux intérêts de la finance et noyautée jusqu’en haut par les lobbys.

N’ayons pas peur des mots, cette reconduction est tachée de sang ! Partout les exemples d’agriculteurs, d’enfants ou de simples citoyens morts ou malades en raison de l’utilisation ou du contact avec le glyphosate sont légion.

Aujourd’hui c’est un jour noir pour la démocratie, la finance est plus importante que la santé de milliards de gens et l’avenir de la planète.

À des années lumières de la soumission de l’Europe aux multinationales, le Sri Lanka a, dès 2004, interdit le glyphosate. Servons nous en d’exemple.

Je tiens ici à adresser un immense remerciement à toutes celles et ceux, lanceurs d’alerte, victimes, scientifiques, pays qui depuis des années mènent le combat et tentent de briser l’omerta régnant autour de Monsanto. Le combat continue.

En réalité derrière cette sinistre décision, il se pose toujours la même question : dans quel monde voulons nous vivre ? Celui de Monsanto, où l’argent a le goût du sang ; ou celui du courageux Sri-Lanka.

Au regard des enjeux environnementaux et sanitaires qui nous avons à affronter, la France doit prendre ses responsabilités. Elle doit désobéir aux règles européennes.

Nicolas Hulot, lui, devra aussi tirer les conséquences de cette journée. Il se donnait 1 an dans le JDD du mois dernier pour vérifier son utilité, je crois qu’il a aujourd’hui la réponse.

L’interdiction du glyphosate ce n’est pas dans 5 ou 3 ans, c’est maintenant !

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